Acquisition par BPCE de la banque portugaise NOVOBANCO

Nicolas NAMIAS a officialisé l’acquisition par BPCE de Novobanco, 4ème banque du Portugal, pour une valorisation de 6,4 milliards d’euros. Une opération que les dirigeants du Groupe présentent comme « stratégique », inscrite dans Vision 2030 et visant à faire de BPCE un acteur européen majeur.

 

Où trouver les milliards manquants ?

Mais un chiffre interroge : 4 milliards d’euros constituaient l’enveloppe d’investissement du groupe. Après l’achat de SGEF (1,1 milliard) et ses coûts d’intégration , il ne restait que 2,7 milliards. Où trouvera-t-on les 3,7 milliards manquants ? Il faudra bien que quelqu’un paye… et ça ne sera pas BPCE ! Il faut donc s’attendre à une remontée de fonds des maisons mères du Groupe, les Caisses d’épargne et les Banques Populaires… une fois encore.

 

Des impacts non mesurés pour les salariés des BP et CE

Face à la hauteur de cet investissement, BPCE se veut rassurant, évoquant une rentabilité élevée de Novobanco, mais ne dit rien des impacts concrets sur le réseau, les projets internes ou les conditions de travail :

  • Pressions accrues sur les résultats ?
  • Moins de moyens pour les équipes ?
  • Projets reportés, budgets gelés ?

 

NAMIAS doit jouer carte sur table

L’Unsa Caisse d’épargne (ex. Syndicat Unifié-Unsa) exige transparence et garanties. Les salariés ne doivent pas devenir les financeurs invisibles de cette ambition européenne. Notre organisation ne conteste pas par principe la pertinence de cette opération de croissance externe, mais l’UNSA-CE ne donne pas un blanc seing aux dirigeants du Groupe.

Avant d’élargir le terrain de jeu, qu’on nous dise clairement qui payera l’addition !

Article signé

Philippe CAZEAU
Secrétaire général

Unsa Caisse d’épargne