« Nous souhaitons conclure un accord avec une augmentation générale«
C’est par ces mots que Béatrice Lafaurie (BL), directrice des Ressources humaines du Groupe BPCE, a ouvert la seconde séance de NAO. Il faut dire qu’après l’accord sans augmentation générale signé par CGC et CFDT à la BNP, un risque de contagion au niveau de nos dirigeants n’était pas illusoire.
La préoccupation du pouvoir d’achat
Le tour de table qui suit cette annonce aura permis aux 4 organisations syndicales représentatives d’exprimer leurs attentes…
▪️La CGC ouvre le bal en appelant à une AG au moins égale à l’inflation. Elle ajoute son attente de mesures individuelles notamment pour les managers. Enfin elle appelle à ce que des travaux soient engagés pour aider à la fidélisation des jeunes.
▪️L’UNSA-CE (ex-Syndicat Unifié-Unsa), par la voix de Philippe Cazeau son Secrétaire général, rappelle les propos prononcés à diverses reprises par notre interlocutrice lorsque les NAO nationales aboutissaient à des mesures nulles ou très en deçà de l’inflation, » pour cause de situation incertaine des résultats futurs « , à savoir » lors du retour à meilleure fortune les employeurs sauront prendre les mesures adaptées en matière d’augmentations générales « . Donc, au vu des résultats exceptionnels annoncés dans toutes les Caisses d’épargne, le moment est venu pour cette NAO de concrétiser les belles paroles. A ce stade nous ne chiffrons pas le niveau d’AG attendu par notre OS, le minimum étant le niveau d’inflation. Et concernant la fidélisation nous soutenons la demande en précisant que cela concerne les jeunes certes mais pas uniquement, les départs de salariés plus âgés étant de plus en plus fréquents.
▪️Pour la CFDT, c’est copie conforme avec la CGC.
▪️Quant à SUD, pas de revendication exprimée mais attaque en règle sur le PILT en déclarant que B. Lafaurie a touché 70k€ à ce titre et Nicolas Namias 125k€, expliquant ainsi que pour les dirigeants il n’y a aucun souci contrairement aux salariés. BL tentera à plusieurs reprises de l’arrêter irritée par des propos qu’elle qualifient ne rien avoir avec le sujet du jour.
Le chaud …puis le froid
Après ce tour de table faisant suite à une entame prometteuse de BL, cette dernière freine aussitôt les espoirs en déclarant que le niveau d’inflation, 1,5%, ne serait pas atteint en matière d’AG… Et de reprendre un discours bien connu de la fusée à 2 étages, la NAO de branche et les negos locales qui doivent permettre de se rapprocher de l’inflation. Il lui fut répondu que sur les dernières NAO locales il y a eu 8 PV de désaccord, donc absence d’accord dans plus d’une entreprise sur deux !.
L’irritant Crédit Mutuel…
La délégation UNSA-CE interpellera BL à propos du Crédit Mutuel, reconnu comme une référence en termes de politique RH, qui a pour habitude d’aboutir à des NAO bien plus généreuses qu’en CE… A l’évidence elle s’est montrée irritée par le propos, réagissant en déclarant qu’au global c’était mieux chez nous avec intéressements importants et part variable qui n’existe pas au CM. Et de compléter la comparaison sur le déroulement de carrière en affirmant qu’au CM quand on était entré dans la caisse de son village, on n’en bougeait plus… comprendre que la carrière non plus contrairement à ce qui se passe en CE !
Plancher envisageable ?
Au final la bonne surprise fut l’annonce d’une AG, sans en préciser le niveau autrement qu’en déclarant qu’elle serait bien inférieure à l’inflation. BL ne rejette pas non plus l’idée d’un plancher tout en sachant que cela influencerait le niveau de l’AG.
BL livrera la réponse des employeurs aux attentes des OS le 19 novembre.
A suivre…
La délégation UNSA-CE en NAO : Philippe Cazeau \ Michel Channac \ JeanDavid CamuLa
NB : En fonction de l’attitude à la fin de la NAO de nos collègues réformistes CGC et CFDT habitués a avoir le stylo vif, nous leur rappellerons leurs revendications affirmant que le niveau d’inflation serait un minimum exigé en termes d’Augmentation générale.
Article signé
JeanDavid CAMUS
Secrétaire national UNSA-CE