Une Avancée Saluée, Des Vigilances à Maintenir (Avis du SU-UNSA)
La CELR a récemment présenté un projet ambitieux de création d’une banque digitale.
Ce projet, prévoit l’internalisation et le développement des activités commerciales jusqu’alors confiées au GIE e-multicanal basé à Toulouse, a été soumis à l’avis du CSE le 24 avril 2025.
Le SU-UNSA salue cette initiative tout en soulignant des points d’attention cruciaux pour les salariés.
Un Projet Porteur de Potentiel…
Le SU-UNSA tient à souligner, comme exprimé lors de la présentation, une avancée significative dans ce projet. Le déploiement de cette solution et son développement répondent en partie à une alerte portée depuis plusieurs années au sein de la CSSCT concernant le manque d’effectifs et la surcharge de travail.
Le SU-UNSA note avec satisfaction une volonté de l’employeur d’améliorer les conditions de travail des salariés de la CELR en entendant les remarques constructives et argumentées des représentants du personnel.
Actuellement, le GIE e-multicanal est partagé entre la CELR et la CEMP (50% chacun), avec un budget d’activité réparti à 33% pour la CELR et 66% pour la CEMP. Le GIE, situé à Toulouse, compte 44 ETP, dont une partie dédiée à la CELR.
Nous gardons une vigilance sur le reclassement des salariés du GIE principalement vers la CE Midi Pyrénées.
Cependant, nous constatons déjà une décision de ne pas reconduire les contrats d’alternances actuellement sur le CRC de Midi-Pyrénées. Sachant que c’est une très bonne « école » pour apprendre le métier de conseiller tant dans l’appropriation des outils que dans la relation client.
Le projet de création de la banque digitale vise à internaliser les flux entrants (appels, mails, leads digitaux), développer l’efficacité relationnelle (agence relais et « mon banquier en ligne »), renforcer l’agence relais sur les métiers experts (professionnel et premium), créer un laboratoire d’accélération digitale et offrir de nouveaux parcours de carrière aux salariés de la CELR.
…Mais des Inquiétudes Légitimes
Si le SU-UNSA reconnaît le potentiel de ce projet, il demeure vigilant sur certains aspects :
🔹Charge de travail et organisation : L’internalisation des activités et la création de la banque digitale vont nécessairement entraîner des changements dans l’organisation du travail. Le SU-UNSA insiste sur la nécessité d’une évaluation précise de l’impact sur la charge de travail des salariés et demande des garanties quant à l’accompagnement et à la formation adéquats pour faciliter cette transition.
🔹Moyens et effectifs : La réussite du projet dépendra des moyens humains et matériels alloués. Le SU-UNSA s’interroge sur l’adéquation des effectifs et des ressources pour mener à bien les missions de la banque digitale, notamment en termes de gestion des flux entrants, de développement de l’agence relais et de gestion du « laboratoire » digital.
🔹Rémunération et parcours de carrière : Si le projet ouvre de nouvelles perspectives de carrière, le SU-UNSA souligne l’importance de définir clairement les éléments de rémunération variable pour les futurs salariés de la banque digitale. Il est crucial que ces éléments soient transparents, équitables et motivants. De plus, les parcours de carrière doivent être clairement définis et accessibles. Le SU-UNSA s’interroge sur l’équivalence des chances en raison de notre territoire (banque digitale basée sur le siège à Montpellier). Nous pensons toutefois, que l’aspect « école » pourra être bénéfique dans la formation des nouveaux entrants.
🔹Dans banque digitale on entend bien sûr « Digitale » et donc potentiellement accessible au télétravail. Evidemment, pas lors de sa création (besoin de formation et de construction de l’activité) mais par la suite devra être envisagé.
🔹Dialogue social : Le SU-UNSA rappelle son attachement à un dialogue social constructif et transparent. Il est essentiel que les représentants du personnel soient pleinement associés au suivi et à la mise en œuvre du projet, afin d’anticiper les difficultés et de garantir le bien-être des salariés. Nous insistons (en réunion) sur l’importance des informations fournies aux élus dans des délais convenables (documentation et informations) Art L. 2315-30 du code du travail.
Organisation Cible et Rétroplanning
L’organisation cible de la banque digitale prévoit une structure avec un Directeur/trice de la Banque Digitale, des Conseillers et Gestionnaires Digitaux, un DA Relais et des GC Relais (Particuliers, Pro et GCP). Le rétroplanning prévoit un début de mise en place en septembre 2025, avec un développement progressif de l’agence relais sur les métiers experts et du laboratoire d’accélération digitale jusqu’en 2026.
Conclusion : Un Optimisme Prudent
Le SU-UNSA accueille favorablement le projet de création d’une banque digitale, y voyant une réponse à ses alertes répétées sur les conditions et la charge de travail de travail liés au manque d’effectif. Cependant, il restera vigilant quant à sa mise en œuvre.
Il est impératif que ce projet s’accompagne de mesures concrètes pour préserver la qualité de vie au travail, garantir des conditions de travail optimales et offrir de réelles perspectives d’évolution aux salariés.
Le SU-UNSA continuera de suivre attentivement ce dossier et de défendre les intérêts des personnels de la CELR.
Article rédigé par
Laurence PAGES