Oui, à condition de redonner à ce métier exposé du sens, de l’autonomie, des moyens
Le management de proximité est le pilier de l’engagement et de la cohésion dans les Caisses d’Épargne. Pourtant, il est aujourd’hui en souffrance, pris en étau entre des responsabilités croissantes, des tâches administratives chronophages et une autonomie réduite à peau de chagrin.
Un manager de proximité… tenu à distance
C’est la réalité du terrain, même en présentiel les managers sont de plus en plus éloignés de leurs équipes.
Les raisons ? En voici quelques unes :
- Empilages de procédures, reporting, plannings, enquêtes…
- Réunions à répétition, injonctions contradictoires, indicateurs changeants
- Dépendance accrue aux outils de gestion qui, loin de les aider, les paralysent
Résultat ? Un temps d’accompagnement réduit à la portion congrue, une présence sur le terrain quasi inexistante, une perte de sens de leur mission !.
Des responsabilités lourdes, une autonomie réduite
Les managers subissent une pression constante, doivent garantir qualité, performance, réactivité, innovation… mais sans disposer des moyens humains et organisationnels indispensables pour y parvenir.
Pire encore, leur rôle est vidé de sa substance :
- Infantilisation croissante, avec des décisions centralisées et des marges de manœuvre réduites ;
- Pilotage à vue à coups d’indicateurs, sans lien avec la réalité du terrain ;
- Un sentiment d’isolement, de frustration, et une défiance qui monte chez les équipes.
Retrouver le cœur du métier : l’accompagnement humain
Être manager, ce n’est pas “faire du reporting” ou “tenir un tableau de bord”, c’est être présent auprès de son équipe pour :
- Écouter ses collaborateurs, les comprendre, les encourager, les recadrer si nécessaire ;
- Détecter les signaux faibles, anticiper les tensions ;
- Créer les conditions du collectif et de la performance durable.
Cela suppose une chose simple mais essentielle : du temps, des moyens, de la confiance !
Le Syndicat Unifié-Unsa concilie défense des salariés et défense des managers
Il ne suffit pas d’afficher que l’on est « le syndicat des cadres et de ceux qui aspirent à le devenir » pour s’attribuer le statut de défenseur naturel et universel des managers en Caisse d’épargne. Tout cela c’est du commerce et de la course à la carte syndicale.
Au Syndicat Unifié-Unsa, nous nous intéressons à la qualité de vie au travail des salariés, sachant que si elle est de qualité alors elle influera favorablement sur celle des managers de proximité. Nous nous intéressons aussi à la qualité de vie des dits managers dont le positionnement les place entre le marteau et l’enclume, subissant la pression des dirigeants et devant exiger des résultats trop souvent hors norme de leurs équipes, situation très inconfortable et source de mal être au travail, donc souvent de management exercé de fait inadapté.
L’engagement du Syndicat Unifié-Unsa en vue de redonner sens et autonomie au métier de manager, s’appuie sur 3 constats :
- Un manager infantilisé ne peut pas être un leader reconnu.
- Un manager empêché ne peut pas accompagner ses équipes.
- Un manager isolé ne peut pas porter l’ambition de l’entreprise.
Des mesures immédiates pour renverser la souffrance des managers
Il n’est pas utile d’avoir recours à des experts de la réorganisation d’entreprise pour cela. Des mesures simples et rapides à mettre en oeuvre, tombant sous le sens, prouveront leur efficacité avec effet immédiat sur les managers et par procuration sur leurs équipes :
- ALLÉGER la charge administrative des managers ;
- RESTAURER leur autonomie et leur pouvoir de décision ;
- REVALORISER le temps passé sur le terrain et auprès de leurs équipes ;
- RENDRE au management son rôle humain et stratégique.
Puissent les dirigeants des Caisses d’épargne sortir du dogme managérial qui les anime et enfin agir pour un bien-être au travail retrouvé des managers donc de leurs équipes !
Le management de proximité est une richesse,
alors défendons-le avec le Syndicat Unifié-Unsa !
Article signé par Franck DELAGRANDE
Secrétaire national SU-UNSA