Elle aura bien lieu… mais sera interne et organisée par la DRH
Aujourd’hui, cela fera bientôt 11 mois que l’alerte a été lancée à la direction par le Syndicat Unifié-Unsa… alors que la loi prévoit qu’en cas d’alerte de ce type, l’employeur dispose de 2 mois maximum pour mettre en place une enquête et procéder à l’audition des salariés. Ce laxisme prouve le peu de cas que les dirigeants de la CEGEE portent aux conditions de travail et à leurs effets sur la santé des salariés.
Le Syndicat Unifié-Unsa lanceur d’alerte auprès de la direction
En avril 2024, forts des alertes reçues de collègues rencontrés en agences et dans les services de la DR en question, Antoine CHAPPAT et Philippe DIDIER, délégués syndicaux sur ce territoire, accompagnés du coordinateur de la CSSCT François MARTINEZ, alertaient Hubert JAMING, Directeur des Ressources humaines, lors d’un entretien qui durera 3 heures et au terme duquel il demanderont qu’une enquête soit diligentée sur la DR à propos des méthodes de management pratiquées.
Hubert JAMING joue la montre
Les situations exposées, avec détails à l’appui, lui seront confirmées par écrit dans les 72 heures. Il réclamera alors un délai d’un mois afin de se forger une idée de la réalité des faits.
Après 6 semaines d’attente, sa réponse tombe enfin : il s’est rapproché de la directrice de la DR et n’a pas relevé de situation confirmant la gravité relatée par les représentants du personnel SU-UNSA. A noter qu’il n’a en revanche contacté aucune des victimes concernées ! Situation ubuesque qui affiche déjà le parti-pris par la direction !
Le principe d’une enquête enfin accepté…
Nos 2 délégués syndicaux n’allaient pas abandonner l’affaire tant ils continuaient de constater, lors de leurs rencontres avec les salariés, que la souffrance était réelle et que la santé des salariés était fragilisée.
Et à force d’insister, le Syndicat Unifié-Unsa obtient, grâce à une belle unanimité de l’ensemble des élus de CSE, qu’une enquête paritaire interne soit diligentée. Les salariés qui le souhaiteront pourront être auditionnés par des binômes composés d’un élu du CSE et d’un membre de la DRH.
…mais les obstacles se multiplient
Pour en arriver là, il aura fallu batailler dur tant Messieurs JAMING et SALTIEL mettront des bâtons dans les roues quant aux conditions de mise en œuvre de l’enquête, tout en continuant d’affirmer que « le dossier est vide et que l’enquête ne servira à rien ».
La direction ira même jusqu’à refuser l’accès au groupe de travail de nos 2 délégués syndicaux, l’actant même avec audace dans un procès-verbal de CSE. Le président du CSE ira jusqu’à mettre en doute l’objectivité de nos deux Délégués syndicaux, alors même que leur rôle incontestable de lanceurs d’alertes, dispositif mis en place par le législateur, leur confère des prérogatives spécifiques et en aucun cas un éloignement de l’enquête.
Les auditions de salariés désirant témoigner sont en cours
Aujourd’hui les auditions se déroulent enfin et c’est bien là l’essentiel. Nos collègues qui ressentent le besoin de témoigner peuvent désormais se livrer en toute confidentialité sur leur quotidien dans la DR Aube Haute-Marne.
Les conclusions attendues d’ici quelques semaines
Nous attendons beaucoup de la restitution qui sera faite d’ici quelques semaines devant le CSE. Les élus en feront une analyse pointue.
Pour avoir accompagné des salariés en souffrance depuis plus d’un an, nous ne doutons pas que le dossier sera fourni en témoignages et contrairement à ce qu’affirme Éric SALTIEL, le dossier ne sera pas vide. Et des mesures adaptées devront suivre.
Article signé
Jean-David CAMUS
Secrétaire national SU-UNSA