Avant d’ouvrir la renégociation, un bilan s’imposait

L’accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) en vigueur s’achève le 30 juin 2025. D’où la nécessité de négocier un nouvel accord avant cette date.

Quel impact réel des termes de l’accord sur les conditions de travail ?

Avant d’entamer les discussions sur l’élaboration du futur accord QVCT, BPCE a présenté un bilan triennal de l’accord actuel. Cette analyse a mis en lumière l’implémentation par les entreprises de mesures complémentaires, dépassant le cadre de l’accord de branche, tout en soulevant des questions sur leur mise en œuvre effective et leur impact réel sur les conditions de travail.

Si 4 Caisses n’ont pas signé d’accord, 11 disposent d’un accord QVCT. Pour autant, lesdits accords restent insuffisant compte tenu des enjeux de la QVCT pour les salariés au quotidien. Toutefois, en prenant le mieux-disant dans chacun d’eux, cela aboutirait à un accord type que le Syndicat Unifié-Unsa signerait et promouvrait.

La prévention des RPS au cœur du dossier… avec d’autres sujets 

Les enjeux de sécurité et de santé au travail, notamment la prévention des risques psychosociaux, occupent une place centrale dans nos négociations actuelles. Bien que nous en soyons encore aux prémices des échanges, d’autres thématiques essentielles, telles que l’organisation du travail, l’adaptation des outils et nouvelles technologies ainsi que l’amélioration de l’environnement de travail, seront abordées et approfondies d’ici la fin du mois de juin.

Le Syndicat Unifié-Unsa ne manquera pas de formuler au cours de cette négociation des propositions constructives afin de donner à ce projet d’accord tout son sens, dans l’intérêt des salariés.

 

Le SU-UNSA a présenté 4 préconisations :

  • Établir un diagnostic sur la charge de travail

L’organisation du travail a de fait à voir avec la charge de travail, induite ou pas. Ne pas négliger l’impact de celle-ci sur les RPS, tout particulièrement aujourd’hui pour les Directeurs d’agence et les cadres intermédiaires,  tout comme sur le fonctionnement des agences.
Le SU-UNSA insiste vivement sur la
nécessité d’établir dans chaque entreprise un diagnostic, partagé et transparent entre employeurs et organisations syndicales, relatif à la charge de travail, afin de développer des actions adaptées pour tous les salariés. 

  • Apporter des réponses réelles au sous-effectif

Le sous effectif chronique atteint la santé et la sécurité des salariés mais également la qualité du service rendu et l’image de l’entreprise !
Le SU-UNSA préconise de s’inspirer de différents modèles de remplacement aujourd’hui opérationnels en Caisse d’épargne : viviers – CRC – e-agence – gestion des portefeuilles vacants…

  • Limiter et tendre vers l’extinction des postes de travailleurs isolés

Notre société est de plus en plus violente. Aussi, dans des établissements recevant du public comme les Caisses d’épargne, laisser des travailleurs isolés n’est pas raisonnable et expose ces salariés à des conditions de travail et de sécurité dégradées, parfois même inquiétante.
Le SU-UNSA appelle avec force à la mise en place de mesures correctives dans le but de protéger nos collègues concernés

  • Coopérer entre directions et organisations syndicales

Dès lors que la santé et la sécurité des salariés est concernée, les directions sont directement impliquées de par la responsabilité que leur confère le code du travail. Sur ces sujets, il n’est pas rare que les diagnostics soient partagés entre partenaires sociaux, ce qui est moins vrai sur les solutions à apporter.
Le SU-UNSA prêche pour que les parties s’engagent sur un travail de coopération entre directions et organisations syndicales, avec par exemple la mise en place de référents QVCT au sein des CSSCT. 

La QVCT n’est pas un acronyme juridique. Il s’agit d’un sujet qui concerne les millions de salariés qui, au quotidien, sont exposés tant à la pénibilité de leur travail qu’à leur environnement professionnel, tant à la pression de la hiérarchie pour produire plus avec moins qu’au manque de reconnaissance morale et pécuniaire, etc.

Au Syndicat Unifié-Unsa, nous affirmons notre engagement pour qu’autour de la renégociation de l’accord QVCT les Caisses d’épargne redeviennent un employeur de référence et retrouvent l’attractivité nécessaire à leur avenir. Sans négliger l’impact que représente le télétravail dans la qualité de vie au travail.

 

Dossier à suivre…

La délégation SU-UNSA : 


Philippe CAZEAU
Secrétaire général SU-UNSA


Patricia COTTARD
Secrétaire nationale SU-UNSA


Anne VOTOVIC
Experte QVCT SU-UNSA