Prenant connaissance du communiqué de presse commun du syndicat Alliance Police Nationale  et de l’Unsa Police « Maintenant ça suffit… » (ICI), le Secrétariat national du Syndicat Unifié-Unsa comprend parfaitement l’émoi qu’il peut susciter. 

Il est évident que les mots utilisés ne correspondent pas aux valeurs de l’Unsa, encore moins du Syndicat Unifié. 

Il convient en effet que l’Unsa, par l’intermédiaire de son Secrétaire général Laurent Escure, apporte une réponse à nos camarades des forces de l’ordre.

Ce que traduit surtout cet écrit, c’est le désarroi et la colère d’une profession. Notre position quant au fait déclencheur de ces émeutes est clair : nous ne cautionnons en rien la mort d’un être humain ! Cependant la justice doit faire son travail. La justice est un des socles de notre modèle de société. Sans elle, point de pacte social et sociétal commun …et c’est l’anarchie.

Néanmoins, si une partie de la population a exprimé sa quête de réponse et de justice après la tragédie qui a touché une famille, une autre par      tie a saisi l’opportunité pour déverser sa violence (commissariats attaqués, bâtiments brûlés, etc.) et satisfaire pour certains des vices tout aussi condamnables (pillage de magasins, vandalisme généralisé et… destruction d’outils de travail comme nos agences).

Certains trouveront peut-être une explication politique à ce déferlement de violence mais en aucun cas syndicalement nous ne lui donnerons de justification.

Si nous ne tolérons ni n’excusons aucunement les mots et expressions de ce communiqué, nous essayons de comprendre la situation et le ressenti de ses auteurs lors de sa production. En effet, daté du lendemain des premières émeutes, il a été écrit par des policiers dont certains ont sûrement passé la nuit à se confronter à ce déchaînement de violence.

Espérons qu’ils corrigeront leur expression. Ce serait alors la preuve que la précipitation est mauvaise conseillère en termes de communication.

Si en revanche l’Unsa police devait confirmer ses propos, ou si elle venait à récidiver, le Syndicat Unifié-Unsa saisirait le Conseil national de l’Unsa. Celui-ci devrait alors gérer, en rapport avec les textes qui l’organisent, une situation sensible et pour le moins délicate qui ne peut que nuire à l’image de l’ensemble de l’Unsa aujourd’hui en constant développement.