VIVRE ET TRAVAILLER AU PAYS ? VRAIMENT ?

Polémique à la Caisse d’épargne Bretagne Pays de Loire, et plus particulièrement dans sa partie “Bretagne”. Une publicité sur fond de maison en granit et beau ciel bleu Breton clamait en effet sur le réseau social twitter : “Souvent, il suffit de frapper à la bonne porte pour sa résidence secondaire – madeuxièmemaison.fr”.

Les locaux sans toit
Cette promotion de résidences secondaires à l’adresse de riches clients a fait scandale auprès d’élus et plus généralement de la population. C’est qu’en effet la Bretagne, et particulièrement sa partie littorale, souffre d’une extrême difficulté, pour les “locaux”, à accéder à une résidence principale, les travailleurs du cru ne pouvant pas rivaliser avec les riches investisseurs venus d’ailleurs et parfois de l’étranger. Le phénomène est le même dans d’autres régions, particulièrement en Corse et en Pays Basque.

Droit de réponse
Les réseaux sociaux ont été inondés de messages peu amènes pour nos entreprises, leur
rappelant les dégâts faits par les Airbnb et autres “volets clos” de maisons occupées seulement quelques semaines par an. Vendre du prêt est bien sûr une activité normale pour une entreprise bancaire, ce que n’a pas manqué de rétorquer la Caisse dans un droit de réponse où elle rappelait le faible pourcentage des prêts pour résidences secondaires dans l’ensemble des prêts octroyés.

Des couacs dans la com
N’empêche, quand on se présente comme un acteur régional, attentif au développement et aux préoccupations locales, quand on clame dans des spots publicitaires qu’on agit et investit “là où vous vivez”, on devrait y réfléchir à deux fois avant de choisir ses angles de communication. Il est vrai qu’au moment où cette malencontreuse publicité paraissait, les dirigeants de la CEBPL étaient tout occupés à préparer un voyage d'”études” à Dubaï pour le directoire et le COS, voyage auquel ils ont dû finalement renoncer devant le tollé – encore un ! – provoqué et les protestations syndicales. Il y a décidément bien des couacs dans la façon dont nos amis Bretons gèrent leur image.