La NAO 2021 avait laissé un goût amer, aucune mesure salariale, que ce soit sous forme pérenne ou de prime, n’avait été consentie par les dirigeants des Caisses d’épargne ! Les employeurs motivaient alors leur position de fermeté sur les risques liés à la pandémie. Au vu des résultats obtenus en 2020, leurs craintes se sont avérées infondées.

Qu’allait-il en être pour la NAO 2022 ? Si très vite les employeurs ont fait état qu’ils seraient favorables à une NAO non blanche, il restait à savoir à quelle hauteur elle se situerait. Il va sans dire que le contexte, avec des résultats au niveau de la Branche Caisses d’épargne comme du Groupe BPCE exceptionnels, avec une inflation proche de 3%, justifiait pleinement des mesures conséquentes.

La bagarre fut rude et au final l’accord signé porte sur 2 mesures :
> 0,8% d’augmentation générale pour tous
> 600€ de PEPA pour tous

Bien sûr, ces mesures sont clairement inférieures à ce que l’on était en droit d’attendre. C’était à perdre ou à laisser, et en tant qu’organisation syndicale responsable le Syndicat Unifié-Unsa a considéré qu’il ne pouvait, par son refus de signer l’accord, priver les salariés de 600€ de prime PEPA, somme de nature à améliorer leur pouvoir d’achat notamment de par sa disponibilité sans condition. L’ajout dans l’accord, à sa demande, d’une mention stipulant que lorsque la situation économique des entreprises le permettait, ce socle national pourrait être amélioré par les NAO locales, a fait que le Syndicat Unifié-Unsa s’est déclaré signataire.

Les premiers résultats des NAO locales montrent que le message a été entendu par les employeurs.