Le 53e congrès national du Syndicat Unifié-Unsa a procédé au renouvellement de sa gouvernance. A cette occasion, Philippe DONVITO, Secrétaire général depuis mai 2017 et qui partira prochainement à la retraite, a transmis le relais à Philippe BERGAMO.

Originaire de la Caisse d’épargne Côte d’Azur, ce dernier milite au Syndicat Unifié-Unsa depuis 1988. Après un premier passage au Secrétariat national du Syndicat Unifié à la fin des années 90, Philippe Bergamo était redevenu secrétaire national depuis 2017.  Il a été élu à la présidence de la Caisse générale de prévoyance des Caisses d’épargne en juin dernier.

Il sera accompagné de 5 secrétaires nationaux : Jean-David Camus (CEGEE) ; Philippe Cazeau (CEAPC) – Patricia Cottard (CEN) – François-Xavier Jolicard (CELA), tous les 4 déjà en place lors du précédent mandat et rejoints par Franck Delagrande (CEPAC).

Le nouveau « patron » de la première organisation syndicale de la Branche Caisses d’épargne a défini la feuille de route du Secrétariat national pour les 30 mois à venir autour de 3 axes forts :

Résister – Cela fait longtemps que nous sommes sur la défensive et ce n’est pas demain que nous repartirons sur le chemin de la conquête sociale. Mais résister est une action difficile, courageuse et honorable. Résister, c’est accepter le principe de réalité mais surtout, c’est ne jamais abdiquer, c’est garder la tête haute et le regard fixé sur l’horizon d’un avenir meilleur, qui se façonne toujours dans l’adversité. Résister, c’est refuser le déclin et donc continuer à recruter.

Résister c’est être fier de grappiller ce qui peut l’être tout en préparant l’avenir.

Résister, c’est continuer à être à l’écoute et au service de nos mandants, qui sont aussi, ne l’oublions jamais, nos électeurs potentiels. Ma conviction est totale mes camarades et je vous le dis avec force : les vagues seront hautes peut-être violentes mais, soyez-en convaincus, elles ne nous submergeront pas. »

S’adapter – Ces 30 mois seront aussi consacrés à poursuivre l’important travail d’adaptation engagé pendant le mandat qui s’achève. Alors que tout change autour de nous, nous devons reprendre à notre compte une qualité, trop souvent dévoyée dans le vocabulaire patronal : l’agilité. Par mauvais temps, il est préférable d’avoir une ligne de conduite claire et de s’y tenir mais aussi d’être capable de pragmatisme, d’anticipation et d’innovation.

S’adapter, c’est renforcer nos bases sur le terrain. C’est lorsque la terre tremble que l’on éprouve la solidité de nos fondations et de nos structures.

Nos fondations ce sont nos sections d’entreprise, nos structures ce sont notre Commission Exécutive et les commissions et délégations constituées sous son égide. Ce sont cependant nos sections qui sont en situation de recruter et d’irriguer le reste de l’organisation. Certes, comme le rappelle notre rapport moral et d’activité, la diminution du nombre de nos adhérents est en proportion moindre que celle des effectifs de la branche. Pouvons-nous nous en satisfaire ?

Ma réponse est clairement non.

S’adapter, c’est retrouver notre place dans le collège « cadres » qui représente plus du tiers des électeurs et près de la moitié des suffrages exprimés lors des scrutins.

S’adapter, c’est développer nos sections, les rendre plus fortes, leur permettre d’absorber les coups de boutoir assenés conjointement par le législateur et par l’employeur qui visent à les réduire à un rôle mineur voire de supplétif.

Il s’agira, sur ce point particulier mais aussi plus largement, de partager les bonnes pratiques, de consolider nos places fortes et de trouver le temps et les moyens pour apporter un soutien aux sections en difficulté.

S’adapter, c’est encore mieux répondre aux attentes de collègues souvent individualistes, sans jamais renoncer à leur démontrer les vertus du collectif et de la solidarité.

S’adapter, ce sera aussi notre mot d’ordre s’agissant de notre mode de gouvernance des syndicats UNSA dans le cadre du Groupe BPCE, d’abord pour être plus efficace face à l’employeur ensuite pour mieux prévenir la très probable évolution des branches professionnelles.

S’adapter, c’est ce que nous faisons depuis plus de 20 ans et ce que nous devrons continuer à faire pour pérenniser, sécuriser et garantir notre niveau élevé de protection sociale.

S’adapter, c’est indispensable pour que notre cher Syndicat-Unifié-Unsa renforce sa position de 1ère organisation de la branche et du Groupe. Je ne me résoudrai pas à voir un syndicat catégoriel, respectable dans l’absolu mais trop souvent soutenu voire poussé par des dirigeants mal intentionnés, coller à nos basques et pire prétendre nous dépasser.

Je ne me résoudrai pas plus à voir se réduire l’action syndicale. Le Syndicat Unifié a pris toute sa part à chaque virage de l’Histoire des Caisses d’Epargne. Le Syndicat Unifié-Unsa aujourd’hui et peut-être demain l’Unsa Caisses d’Epargne, quelle que soit l’évolution de sa dénomination, continuera à Agir pour Construire et sera à la hauteur des enjeux de la transformation de nos métiers.

Transmettre – Dans toutes les organisations, transmettre est un enjeu crucial. Dans notre cas, la réduction des moyens, la concentration des missions sur un nombre de plus en plus réduit de militants et la difficulté à susciter des nouvelles vocations se conjuguent pour complexifier cette mission essentielle.

C’est pleinement conscient de cette situation que le futur Secrétariat National entamera son mandat.

Transmettre c’est former nos militant et plus particulièrement les futurs cadres de notre organisation. Au cours du mandat qui se termine, nous avons pris des mesures visant à mieux structurer notre organisme de formation partenaire, l’ANAFORECE, et à redynamiser ses moyens ainsi que son offre de formation.

Transmettre, c’est aussi identifier les potentiels et les accompagner dans leur apprentissage. Je ne crois pas à la génération spontanée, tant il est vrai qu’il vaut mieux être préparé pour accéder dans de bonnes conditions à des fonctions de Secrétaire National par exemple.

C’est pourquoi je lance dès aujourd’hui un appel aux vocations qui sera réitéré et précisé lors des prochaines commissions exécutives et lors de la session de clôture de ce 53ème Congrès si particulier, en avril à Carry le Rouet.

En tout état de cause, la transmission fera partie des priorités de ce mandat et nous y consacrerons toute l’énergie nécessaire.

 

Avec la mise en place de sa nouvelle gouvernance dès à présent opérationnelle et la définition de sa trajectoire, le Syndicat Unifié-Unsa est armé pour affronter les chantiers qui s’annoncent à tous les étages de la fusée BPCE !

 

Ce 53ème congrès se poursuivra en deux étapes : mi-janvier, un travail en ateliers à distance sur deux thèmes de pleine actualité – Télétravail & Modèle de distribution – et début avril à Carry-le-Rouet cette fois en présentiel pour achever les travaux habituels de congrès et, en espérant que la situation sanitaire le permettra, accorder toute sa place à une convivialité largement affectée par les mesures de précaution dues à la COVID-19.