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Les élus du Syndicat Unifié UNSA souhaitent faire une déclaration à l’ensemble des membres du Directoire mais également à l’ensemble des membres du COS.

Pour étayer notre demande, nous voudrions revenir sur les éléments qui nous conduisent aujourd’hui à alerter cette instance sur l’incompréhension de la situation actuelle générant un mécontentement de la part de nombreux salariés de la CEPAC.

Depuis la crise sanitaire de mars 2020, notre réseau bancaire au travers de ses salariés a su maintenir ses points de vente ouverts pour garantir la stabilité de notre pays, la pérennité de notre entreprise en satisfaisant les besoins de notre clientèle.

Au début de la pandémie, les salariés de la CEPAC ont répondu présent malgré l’absence de protections individuelles (masques, gel hydro alcoolique, séparateurs plexiglass…) et cela pendant plusieurs mois, alors que tous les soirs en rentrant dans leurs foyers, ils constataient au travers des médias un nombre de décès croissant semaines après semaines.

Malgré des différentes vagues épidémiques en 2021, ils ont su surmonter leurs peurs et leurs angoisses d’être touché par le virus, ils ont continué à apporter leur soutien en présentiel dans les agences afin de maintenir l’activité de l’entreprise. Il est a souligner qu’une grande majorité des commerciaux n’ont pas pu bénéficier du télétravail. Ce dévouement sans faille aurait dû amener le Directoire à récompenser les salariés par la prime COVID et ainsi les remercier d’avoir maintenu les activités de première nécessité exigé par le gouvernement.

La première déception des salariés : aucune prime covid en 2021, hormis une petite enveloppe de 200k€ dans le cadre de la Négociation Annuelle Obligatoire 2021, qui a seulement récompensé 1 salarié sur 5.  La deuxième déception : une diminution de 3% de l’intéressement en 2021 qui représente en moyenne une perte de 1500€ par collaborateur. Cette perte a été induite par la décision du Directoire de sur-provisionner le risque à la CEPAC. La troisième déception des salariés : l’augmentation générale des prix sur les énergies fossiles et les biens de consommations courantes, ont généré une inflation de 2.8% en 2021 qui a fortement pénalisé le pouvoir d’achat de tous les salariés.

Sous l’impulsion du gouvernement, le Groupe BPCE au travers de sa Directrice des Ressources Humaines (LAFAURIE), aurait pu apporter une réponse positive sur le « pouvoir d’achat » des salariés du groupe. La NAO nationale s’est déroulée fin 2021 pour un résultat vraiment décevant au regard des bénéfices réalisés par le Groupe BPCE (plus de 2 Milliards d’€ net) :

  • 8% d’augmentation générale pour une inflation à 2.8% soit une perte de 2% de pouvoir d’achat ce qui se matérialise par une baisse à minima de 600€ annuel.
  • 600€ de prime PEPA sachant que le gouvernement autorise à verser par salarié jusqu’à 2000€ défiscalisé à hauteur de 3 fois le smic.

La Direction de BPCE souhaitait la signature du Syndicat Unifié dans cet accord NAO national. Le Syndicat Unifié CEPAC a apporté toute ses voix pour faire aboutir cet accord. Par cette action, nous étions convaincus qu’au regard des reprises de provisions de 30 millions d’euros nous amenant à un résultat historique de 200 millions d’euros la NAO locale aboutirait à une répartition juste et équitable au regard de l’investissement de tous les salariés.

Malgré un accord d’Intéressement et de Participation qui atteindra les 14% et une part variable dans le réseau commercial satisfaisante fruit du travail des salariés, et de la proposition du Président du Directoire d’un abondement de 200€ de parts sociales, le compte n’y est pas.

Aujourd’hui, nous souhaitons parler d’une mesure gouvernementale qui a pour objectif de redonner du pouvoir d’achat à tous les français qui subissent de plein fouet l’explosion des prix sur tous ses territoires. Au travers de la Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat, les salariés de la CEPAC demandent à minima un montant de 1500€.

Dans cette NAO locale, nous avons un rôle de médiateur entre les propositions de la Direction et les demandes légitimes des salariés de la CEPAC.

Aujourd’hui, en tant que corps intermédiaire majoritaire à la CEPAC, nous avons la responsabilité Syndicale de porter le message des salariés de la Métropole et des DOM. La revendication sus nommée ne doit pas rester sans réponse. Ces 4 dernières années nous avons su construire ensemble un dialogue social de qualité au sein de la CEPAC, qu’il nous faut aujourd’hui préserver.